Résumé :
L’importance de la prononciation varie selon le principe de chaque courant méthodologique. La méthode grammaire-traduction, centrée sur l’apprentissage de la grammaire de l’écrit, considère la prononciation comme un élément non important pour la maitrise d’une langue étrangère. La méthode directe est caractérisée par l’imput oral des enseignants natifs, même si l’apprentissage de la prononciation n’a pas une place particulièrement importante. La méthode SGAV qui a élaboré la méthode verbo-tonale considère l’enseignement de la prononciation comme une composante essentielle. Par contraste, l’approche communicative a négligé la prononciation dans ses premières versions au profit de l’importance attachée à la communication du sens plutôt qu’à la production des formes correctes, qu’il s’agisse de la prononciation ou de la grammaire.
Or, il semblerait que l’apprentissage de la prononciation par les apprenants soit important si leur objectif principal est de communiquer avec succès. Les motivations varient selon les attentes de chaque apprenant. Si l’apprenant n’a aucune motivation d’intégration à la communauté de la langue cible, et que l’acquisition de la bonne prononciation n’est pas avantageuse pour lui, il ne verra aucun intérêt à apprendre à parler comme les natifs, ou presque. Toutefois, la situation sera différente si l’apprenant est soumis à une position vulnérable sur le plan sociolinguistique.
- Teacher: Siham Zerari