ACTE DE LANGAGE L’acte de langage (parfois dénommé acte de parole ou, plusrarement, acte de discours) est une des notions essentielles de la *pragmatique linguistique. Sa théorisation est surtout le fait du philosopheJ. L.P Austin (trad. fr., 1970), prolongée par J.þR.ÞSearle (trad. fr., 1972). C’est la plus petite unité réalisantpar le langage une action (ordre, requête, assertion, promesse…) destinée à modifier la situation des interlocuteurs. En outre, l’*allocutaire ne peut l’interpréter que s’il reconnaît le caractère intentionnel de l’acte du locuteur. Tout acte de langage s’inscrit dans un cadre institutionnel qui définit un ensemble de droits et d’obligations pour ses participants. Il doit satisfaire un certain nombre de conditions d’emploi qui sont autant de «Þconditions de réussiteÞ» le rendantapproprié au contexte. J. R.ÞSearle a proposé une typologie de ces conditionsÞ; elles portent sur les circonstances et le statut des participants de l’acte de langage, leurs intentions, les effets qu’il est censé provoquer. Ainsi, pour accomplir l’acte de promettre à quelqu’un, le locuteur doit être sincère, s’adresser à un allocutaire intéressé à la réalisation de cette promesse, ne pas promettre d’accomplir quelque chose d’impossible ou dont l’accomplissement va de soi, etc. |