Phonétique articulatoire et corrective

L’être humain en communiquant utilise une grande diversité de codes perceptibles par les sens qui permettent l’échange entre individus. Parmi ces codes employés ; les sons de la parole et les graphies de l’écrit qui s’adressent à nos deux sens prédominants, l’audition et la vision qui constituent des systèmes d’expression et de compréhension : les langues dont l’utilisation varie en fonction de la situation de communication, de la personnalité et des intentions de celui qui parle et de celui qui écoute. C’est à dire que toute langue parlée ou écrite résulte de choix multiples dans la communication, devient un langage personnalisé par des variations du code linguistique (régionale, socioculturelles, type d’échange et de niveau de langue). Dans toute communication, c’est le langage oral qui assure les distinctions essentielles à la compréhension et influe sur leur évolution et qui contribue aux personnalisations du discours.

L’acquisition d’une langue commence en effet avec l’apprentissage de la parole. La compréhension et l’expression se construisent au fur et à mesure que les fonctions sensori-motrices et intellectuelles se développent, les unes et les autres interagissant en dépendances avec le milieu. Ainsi se créent des distinctions phoniques entre lexèmes ou morphèmes, à un double niveau, celui des mots qui associent globalement son et sens différents (chalet et bateau se distinguent par la combinaison particulière de quatre sons) et celui des voyelles, des consonnes ou des semi-consonnes qui les constituent et participent à leur sens sans avoir de signification (père et mère ne diffèrent que par leur premier élément, dépourvu de sens en lui-même). Des relations lexicales et sémantiques s’élaborent entre les formes orales des signes linguistiques (signifiants), leur sens (signifiés) et leurs représentations dans une culture donnée (référents). Se constituent également des habitudes mélodiques ainsi que des règles morphosyntaxiques et textuelles. La langue s’inscrit donc dans le développement des structures physiologiques et fait partie intégrante de l’individu.