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Dernier cours n°14
La symbolique à travers la mythocritique
La mythocritique est une approche instaurée par Gilbert Durant (1979), à travers elle, on arrive à comprendre ce lien qui s’établit entre le mythe et la littérature. C’est ce champ littéraire que Durand essaye de comprendre, car pour lui le texte littéraire est un « département du mythe », et toute création romanesque ne peut se détacher d’une inscription mythique quelconque, pourquoi ? Tout simplement, parce que tous les êtres humains, d’après Durand, sont réunis par un imaginaire collectif, un ancien legs culturel enfoui au fond de leur inconscience, donc, dans leurs productions littéraires, le mythe des temps primordiaux resurgit, et d’une manière involontaire ! Pour qu’il réunit en dernier lieu, toutes ces œuvres littéraires sous une même structure immanente, sous un système véhiculant une signification et une fonction.
Alors Durand crée cette approche et la définit comme une recherche visant à « dévoiler un système pertinent de dynamisme imaginaire », son mode d’emploie est en premier lieu faire le rapprochement entre le mythe d’origine exemple (Orphée, Œdipe, Persée…) avec le texte littéraire que vous avez entre les mains, et en relever les similarités. Après ce repérage, le critique entame une mythanalyse qui est beaucoup plus immanente et qui est à la recherche du sens et de la signification du réemploi du mythe. Donc, nous estimons que la mythocritique s’interroge sur les mythes primordiaux qui viennent obséder l’inconscience individuelle (mythe personnel) et collective (anthropologie, ethnologie…).
La symbolique s’étend vers la mythocritique, quand cette dernière l’use pour arriver à dévoiler ce mythe, du fait que le champ analytique de la mythocritique repose d’abord sur une image obsédante et un symbole moyen. En ethnologie la marque du mythe est repérable à partir de symboles, exemple le symbole du féminin en biologie, est en réalité le miroir d’Aphrodite, et il a été repris en culture de l’ancienne Libye, comme objet en or ou en argent qui sert à attacher les vêtements féminins (en arabe Kholalat). Alors nous arrivons à conclure que le symbole ouvre des champs d’investigation pour la majorité des approches d’interprétation, car il est tout simplement plurivoque.
- Enseignant: Dounia Djerou